En 2021, environ 22% des salariés ont pratiqué le télétravail chaque semaine en moyenne. Bien qu’il ait été largement adopté en début d’année, l’utilisation du télétravail a diminué progressivement à partir de juin 2021 avant de remonter en fin d’année. Les cadres sont les principaux utilisateurs du télétravail, tandis que les jeunes et les employés des petites entreprises l’utilisent moins fréquemment. Les zones urbaines denses ont vu une adoption plus répandue du télétravail. Environ un salarié sur deux n’a pas la possibilité de télétravailler, tandis que 6% des salariés ont passé plus de la moitié de leur temps de travail en télétravail en 2021. Enfin, le nombre d’heures de travail moyen par semaine est similaire pour les salariés ayant pratiqué le télétravail et ceux ne l’ayant pas fait en 2021, toutes choses étant égales par ailleurs.
Travail hybride, télétravail : quel avenir pour 2023 ?
Covid-19 a définitivement impacté notre façon de travailler
Le télétravail est un concept qui existe depuis longtemps, bien avant que la pandémie de Covid-19 ne vienne bouleverser les habitudes de travail en 2020. Les tendances en matière de travail à distance étaient déjà présentes et largement demandées par les employés depuis de nombreuses années.
Cependant, le télétravail d’aujourd’hui est différent de celui d’avant la pandémie. Les travailleurs de bureau ont désormais conscience qu’ils peuvent travailler de n’importe où, ce qui a entraîné une évolution des tendances en matière de télétravail en fonction de la culture. Les employés souhaitent de plus en plus avoir la possibilité de travailler à distance, mais ils ont également modifié leur façon de vouloir que cette pratique soit mise en place et gérée, parfois de manière significative.
La pandémie de 2020 a eu un impact significatif sur nos méthodes de travail. Bien que le télétravail ait été initialement mis en place pour répondre à la crise sanitaire, il est désormais devenu une pratique courante à l’approche de 2023. Cependant, le télétravail ne se limite pas à une simple pratique de travail, il exige une réflexion sur la manière dont nous percevons le travail et sur les pratiques de gestion des entreprises, avec l’adoption progressive du travail hybride.
Le travail hybride, c’est quoi ?
Le travail hybride est une pratique de travail qui combine à la fois des jours de travail à distance et des jours de travail en présentiel dans un lieu de travail physique. Cette méthode de travail permet aux employés de travailler à distance pour une partie de la semaine ou du mois, tout en étant présents au bureau pour le reste. Le travail hybride offre donc une plus grande flexibilité et autonomie aux employés, tout en permettant à l’entreprise de conserver un certain niveau de collaboration en présentiel. Cette méthode de travail est de plus en plus adoptée par les entreprises à la suite de la pandémie de Covid-19 en 2020, car elle permet de concilier les avantages du travail à distance tout en préservant les avantages de la collaboration en présentiel.
Quel regard porte-t-on aujourd’hui sur le télétravail ?
Les avantages du télétravail sont multiples :
- Le gain de temps : Dans les grandes villes notamment, le temps de transport peut parfois être conséquent. Ce temps gagné permet donc de gagner en qualité de vie et permet davantage d’être plus productif.
- Des économies : Les frais de transport, de repas, de garderie pour les parents de jeunes enfants peuvent être non négligeables pour beaucoup d’actifs? Le télétravail, sans être non plus une solution miracle, permet donc de mieux maitriser ces frais annexes travail.
- Une meilleure maitrise de son temps : En télétravail, le salarié reste relativement libre de la gestion de son temps. En principe, il est attendu de lui qu’il rentre son travail dans les délais impartis, ce qui a aussi pour effet de la responsabiliser.
Malgré ces avantages, il existe certains inconvénients :
- La baisse de motivation : Travailler depuis chez soi peut être source d’un grand nombre de distractions et nécesite de savoir faire preuve de rigueur et d’organisation pour mener à bien ses missions.
- La difficile séparation vie privée et vie professionnelle : C’est notamment le cas pour les parents pour lesquels il n’est pas toujours facile de se concentrer en présence des enfants.
- Le manque d’intéraction : La vie en entreprise se révèle souvent essentielle pour ne pas sombrer dans l’isolement. Selon les individus, cela peut être difficilement supportable et nuire à sa productivité.
Zoom sur le point de vue des professionnels RH sur le télétravail et l’organisation hybride
Les salariés et les employeurs ont souvent été interrogés sur le télétravail, mais qu’en est-il du point de vue des professionnels des ressources humaines (RH), qui sont en première ligne pour rendre le télétravail et l’organisation hybride possible ?
Pour eux, le télétravail a eu des effets positifs :
- Renouvellement des pratiques managériales en y intégrant plus d’horizontalité
- Mettre le bien-être au travail au centre des préoccupations, depuis plusieurs années, les RH tirent la sonnette d’alarme en matière de santé mentale au travail.
- Attractivité : Le télétravail et la digitalisation croissante des entreprises sont des leviers d’attractivité pour les jeunes générations fraîchement diplômées.
Cependant, pour les professionnels RH, les inconvénients du télétravail sont également bien réels :
- Une fracture sociale plus flagrante : tous les salariés ne peuvent télétravailler du fait même de leur activité.
- Une augmentation des risques psychosociaux et du stress : liés à l’éloignement.
- Une diminution du sentiment d’appartenance à l’entreprise qui oblige à repenser l’engagement différemment.
Jusqu’à quel point le télétravail a un impact positif sur l’écologie ?
Le télétravail, qu’il soit effectué à domicile ou dans un espace tiers, a pour effet de réduire les déplacements des travailleurs, ce qui diminue les émissions de CO2. Selon une étude de l’ADEME de 2015, le télétravail réduit d’environ 30 % les impacts environnementaux associés aux trajets domicile-bureau, et jusqu’à 58 % pour les émissions de particules en suspension. Si un individu travaille à distance pendant 2,9 jours par semaine, cela représente une économie potentielle de 787 kg de CO2 par an pour chaque personne, contre une moyenne de 12,2 tonnes de CO2 par an.
La réduction des kilomètres parcourus entre le domicile et le lieu de travail est la principale raison de ces gains environnementaux. Si une entreprise de 1 000 salariés encourage le télétravail une journée par semaine, elle peut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de l’équivalent annuel de 37 Français. Si la moitié de la population active française télétravaillait 2,9 jours par semaine (contre 22 % actuellement), cela pourrait permettre de supprimer l’équivalent des émissions annuelles de gaz à effet de serre de 366 000 Français.
De manière générale, le bilan environnemental du télétravail est positif et conduit à une réduction des impacts environnementaux pour tous les critères étudiés dans cette étude.
